Les jours ondulés d'Arno le magnifique
Je crois que c'est la première fois que je mets le nom dont je parle en titre.
Cru, tendre, saignant (comme en cuisine, domaine qu'il connaissait bien) rieur, viveur.
J'aimais infiniment sa poésie, sa voix, son originalité, sa vivacité sous son bégaiement, son sourire, j'aimais son humour - pas toujours fin, mais ça n'était pas grave - et je dois dire que je le trouvais très mignon (même avec des poches sous les yeux) ce qui n'a que peu de choses à voir avec le principal.
Je me déconnecte souvent des infos, sauf de celles que l'on ne peut éviter. D'abord, je l'ai cherché des yeux parmi ceux qui l'entouraient et je n'ai reconnu dans cette dernière peau que ce sourire, et certaines inflexions de sa voix (moins rauque). L'humour, je l'ai entendu après, inaltéré, dans la pudeur de la résignation de cette tristesse de ne plus voir ce monde, les gens et la mer.
Quelle force dans ce corps qui part.
En concert, l'Adrénaline dont il parlait toujours reprend son pouvoir en dépit de tout. Il est d'abord là, assis. Il paraît tranquille.
''Les yeux de ma mère'' semble donner, sans que l'on s'y attende, une nouvelle naissance à cette endurance, plus encore à partir de là, comme une connivence, déjà. L'amour de ce qu'il fait, du public, de la vie nous donne le reste. Lady alcohol ne grince même pas, elle est toujours aussi séduisante dans sa gorge.
Le cancer n'est pas le seul à lui avoir pourri sa survie. Encore un que le covid a privé de jouir de ses dernières années, celles que personne ne remboursera.
Un courage immense sur scène qui a encore prouvé que la passion soulèvera toujours, quoiqu'il advienne, pour ceux qui en sont doués. Doués de passion. Debout par la fièvre de la musique, de la scène et du public en symbiose, il semblait avoir tenu pour ces derniers rendez-vous. Sur ces planches, il ne survivait pas, il vivait.
Il jouait souvent au clown. Il n'a pas forcé son cran, il était là. Pas de jeu là-dessus.
On ne pouvait pas espérer le voir centenaire au vu de la vie qu'il menait, mais quelle saloperie de ''crabe'', seul du genre, à toujours tenter de marcher en avant, le plus droit possible, lui.
Our hearts will always be hooked on you.
Je sais bien... "Les filles du bord de mer", "Dans les yeux de ma mère", ''The bathroom singer'', "Je veux pas être grand", ''il est tombé du ciel'' (et les nuits ondulées), la reprise du "Bon Dieu" de Brel, ou "Vive ma liberté'' (et tant d'autres), mais j'ai envie de mettre en ligne le groupe dont il était l'un des 2 fondateurs, chanteur, avec le titre (que j'ai déjà cité par le passé) qui me l'a fait connaître.
Au fait, nous sommes tous des Européens, mais sur ce petit pays, il y en a des talents, des 2 côtés de la BELGIQUE !
"Oh, la, la, la, oh la la la, oh la la la c'est magnifique"
J'aime les versions studio et je trouve impossible de choisir un des concerts pour ce diamant :
Chez Marie Louise
J'ai pas d'argent
Je ne suis pas un amant
Night and day
Day and night
My heart is hooked on her
My heart is hooked on her
Elle adore le noir
Pour sortir le soir
Elle adore le noir
Pour sortir le soir
Fille sans mère
Fille sans père
From the look of love
The look of love
Elle adore le noir
Pour sortir le soir
Elle adore le noir
Pour sortir le soir (bis)
They all know her body
But not her mind
Le jour s'est comme le soir
La nuit comme un au revoir
Dear mind of mine
Go ahead and smile
Elle adore le noir
Pour sortir le soir
Elle adore le noir
Pour sortir le soir
Little is known
Much is said
Little is known
Much is said
Elle adore le noir
Pour sortir le soir
Elle adore le noir
Ces dernières années sur la RTBF et tellement d'actualité, une question de la journaliste :
- Si vous aviez une petite idée, peut-être, à souffler aux hommes politiques, ce serait laquelle ?
- Pour les hommes politiques, il y a encore des places libres chez Carrefour.
(je ne cite pas la suite, malgré mon accord).
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 23 autres membres