Mi(s)ScellaneaCorine

Mi(s)ScellaneaCorine

Page véritablement éphémère

 

 

 

C'est presque toujours comme ça. Il y a quelques jours, comme j'en cherchais une parmi les cartes de voeux que je conserve dans mon agenda/annuaire, mes yeux sont tombés sur une triste enveloppe que je ne m'attendais pas à voir. Pourquoi était-elle là, me lançais-je en silence. La réponse sans trop y réfléchir était que je l'avais forcément remplacée pour que l'autre s'adapte correctement à la carte (pour le moins, banal !) et que ne jetant que peu, je l'avais gardée.

 

Noël 2012.

2012. Les gens savent très bien ce qu'est le passé, j'ai même l'impression que tout, pour la majorité est très vite passé, dépassé, à dégager. Je me souviens de toutes les années que j'ai traversées, en ayant l'impression que je me trouve actuellement dans un manège fou, d'où la douceur et les rires au éclats ne sont plus les mêmes.

 

 

Les issues d'attachement ont des questions sans tests, involontaires plus étendues que n'a constitué un lien coupé ou fidèle. Des questions, des transparentes discrètes de se faire peur. Elles ont eu tort de faire ainsi, car elles peuvent faire pire et tromper sur leur raison d'être, Elles n'y peuvent rien dans leur tête pleine de noeuds coulants, ne se faisant pas confiance. An issue, a problem. Il n'y aurait alors que les fins qui ne laisseraient aucun doute. Elles portent mal le synonyme d'issue. Des tours en rond. Les ''fous'' demandent des réponses, on sait très bien qu'ils reposeront les mêmes. 


 

 

Je n'ai pensé au 21 qu'en cette fin de journée. A quoi bon.

Un si beau jour que j'étais ''la seule'' à souhaiter.

 

 

Ce présent à ses visages. Octobre 2024.

 

Je ne travaillais pas, cela doit tenir à ça.

Pourquoi pleurer, ça n'a pas de sens, à quoi bon les remords que je ne peux piétiner. Je ne compte plus les phrases qui ont gardé leur relief. Je sais tout ce qu'on pourrait leur opposer, ou affirmer qu'elles sont suffisantes et temporelles, que ça suffit depuis longtemps. Elles sont plus belles que cela.

Je suis, selon toute vraisemblance à laquelle je m'oblige par orgueil (de ne pas avoir perdu la tête), effacée dans un des albums de souvenirs, un chignon haut perché, une qui ne ressemblait pas aux autres, qui fut un temps drôle et touchante. Plus de 7 ans de réflexion. Que cela aurait-il été si qui que ce soit avait manipulé l'autre ? Même pas.

J'ai toujours refusé le fumier des tricheurs ou des destructeurs. 

 

 

 

« On n'est jamais à l'abri d'un bonheur ». Il était trop tard pour expliquer ce que l'on ne devient jamais. Trop de répétitions. Les certitudes que l'on peut apporter se prouvent après les claques que l'on n'accepterait de personne, avec les faits et le temps. Trop tard. C'est censé ne servir qu'à soi, suffire. Ce que je peux me dire à ce sujet, je ne pourrais l'entendre. Ce serait aussi insupportable que d'attendre d'un magicien qu'il avale un sabre sans trucage. Ce serait oublier le meilleur, l'au-delà du fiable que j'ai semblé mépriser (!), ce serait comme si je m'obligeais à oublier la confiance que j'avais. Comme retrouver au présent cette porte, ce jour de mi-octobre.

 

 

 

 

 

 

  enveloppe CC 2012-2013.jpg

 

 

 

 

 

(*)

 carte porte bonheur CC 2012-2013.jpg

 Il y a un petit détail dont je suis étonnée de l'avoir laissé tel quel.

 

 

 

 

 

    Plante du bonheur à CC 2012-2013.jpg

 

 C'était drôle à l'époque, même si les graines de la carte n'ont pas pris. 

 

 

 

 

Le jeudi 26 novembre 2015 (inédit inutile)

On avait fini par se tomber dessus, j’avais eu la bonne fortune d’être de ceux sachant le reconnaître. Il était là, le bonheur, au bout de mon doigt. Depuis notre coïncidence, il m’accueillait sur sa porte ouverte. Je n’ai jamais eu de maison, je ne savais pas ce qu’était un seuil.

Il est au bout de mon doigt, je le touche. il frissonne. Je ne comprends pas, car c‘est moi qui tremble.

Je n’ai pas su voir qu’il était reconstruit de tellement de fractures, lui aussi fragile. Je croyais savoir et pensais ignorer, mais je ne savais quoi. Moi la paumée qui criait ses refus à ceux qui m’affirmaient qu’il n’était qu’un mythe, à ces faiseurs de doutes, ces jardiniers aux mains sceptiques et leurs fleurs fanées, qui enterraient l'espoir et arrosaient les larmes. Les vers sortaient, plus nombreux, puisque la mort et les pleurs... Et lui, touché par ma filiation cousue de fil vert, inventée, ramassée de toutes les pièces que j'habitais dans mon songe, dans mon coffre intérieur. Inventer, il le fallait pour l’attendre, le bonheur. Nous regardions le passage. Il avait rajouté mon nom sur le livret. On parlait le même rire, on silençait quelques combats perdus, il remplissait les verres. Nous avons parfois trinqué, jamais chiches de moitiés (cf. verre à moitié plein, à moitié vide). Il paraissait heureux de m'avoir trouvée.

Mais je l'ai touché, j'ai oublié le seuil. Sur un frisson, il disparaît.

 

 

Qui saura, ni comprendra jamais ça. Attendrir, même pour ça, il y a un temps, un âge, un chiffre, de nos jours.

Elle reste à part. 

 

 

  

                                                                                            Corine (assez maniaquement obsédée par le bonheur qui s'envolera un jour ou l'autre puisqu'il en a toujours été ainsi - malgré le détricotage des ancrages  - pour avoir toujours gardé des traces de ce que j'aimais, quitte à faire des photocopies pour garder les beaux souvenirs en compote)

 

 

 

 

 

Adrienne Pauly, un talent absolu, j'adore :

 


 

 

 



21/10/2024
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 23 autres membres