EXTRAIT lettre étrange Arthur
A un mot près, ma relecture me positionne dans la surprise de me trouver dans une position qui pourrait faire confusion avec un esprit mal tourné, banal (très banalisé). S'il m'arrive, pas moins qu'une autre, d'utiliser ce dernier, parfois, instinctivement, malicieusement ou, plus ironiquement, il ne se situait en aucun point lors de l'écriture de ces lignes qui sont bien plus longues et ne se réfèrent pas à des parcelles de secrets l'alcôve, ou d'alcool vomi sur un trottoir. ''Pénétré''. Je ne vois pas quel autre adjectif ou verbe employer qui me convienne. Et me voilà en train de m'expliquer sur ce que peut-être peu de gens auraient remarqué (alors ça ce serait double m...de !). ''S'être engouffré'' n'est pas loin d'engager une volonté plus hasardeuse qu'éclairée, un glissement de mouvement de pensée.
Eh, non. Certainement parce que je ne pense pas primordialement à la sexualité de Rimbaud comme étant un caractère durablement significatif, mais comme une conséquence partielle et secondaire chez ce poète. Personne n'oublie Verlaine. Leurs noms sont tellement associés. ''Melle Rimbaud'' a été raillé à l'époque, sans que cela ne l'ait gêné outre mesure (en rien sans doute, une provocation additionnelle ne faisait pas de mal !)
Passons-nous 5, 8, 10, 12 ans avec quelqu'un, une fois seul pendant une apostrophe de mois, ou longtemps, on EST célibataire. N'omettons pas que nous nous trouvons au XXI°, où les idées sont larges, mais les avis rapides ! Deux ans de vie commune avec Verlaine et Rimbaud EST désormais l'amant de Verlaine - en oubliant l'Abyssinienne avec laquelle il vécut 3 ans ou 4 ans et d'autres aventures plus ou moins sûres.
Rimbaud était surtout peu fait pour le couple.
Sortons du slip et passons au caractère : je crois que, déjà contrarié de se composer des plats de pissenlits (sans vinaigre, ni citron, ni épices : la poisse) chaque jour de son trépas à Roche, il aurait poussé une sacré gueulante d'outre-tombe si on lui avait dit que l'on avait manigancé son transfert au Panthéon avec son amant, à jamais réunis. A ce point, c'est assez triste, mais rien dans leurs derniers rapports, houleux, ne laisse penser à ce choix.
« Je me souviens des jours anciens et je pleure » - Chanson d'automne, Verlaine (de son côté, si Rimbaud l'a marqué jusqu'à sa mort, Verlaine n'a jamais été - soyons correct, euh... - à jeun ''sentimentalement'' parlant).
Sur photos perso. avant tonte !
Ce qu'il aurait pu être, un paysan honnête et insolent (on ne se change pas, il faut vraiment vouloir)
Ce qu'il n'a pas été non plus, un dandy punk.
Deux de mes versions graphiques, à la maison ! Rimbaud dans le jardin, un luxe !
Un des incontournables de Jane Birkin/Etienne Daho
Un martyr, laissez-moi rire, qui compte à son actif des années de sommations, d'humiliations, qui vous possède, vous manipule crée le ''monstre'' qui le laisse à terre.
Quel est le monstre qui sait se faire horreur ? Mieux : y réfléchir.
Les larmes de Max seront une autre obsession dont on ne se guérit pas comme ça, qui a creusé une gouttière. Il a créé une dureté, une cruauté durable sûrement pas, pour avoir besoin de courir pour ne plus entendre pleurer. Le cœur est cloué de ne plus vivre comme il l'entendait et n'attend rien, tant que les forces du dominant le serrent et emprisonnent sa tête, après la course dont personne ne peut prévoir l'étendue de l'essoufflement moral, plus épuisant que celui du parcours pour fuir.
Dorian Gray cachait le portrait de ses fautes et de son âme. Max en a peint perversement un autre qu'elle a pris pour un miroir.
Il a abîmé trop longtemps ce qu'on ne peut jamais, à cause de cela, entièrement réparer en soi. Trop long pour tout à fait se reconnaître, obligé, encore, de mesurer ce que l'on a perdu, quand on n'est pas en miettes.
Lui se relèvera et saura manœuvrer, tourner la page après quelques kleenex pour lui-même (a-t-il seulement regardé, écouté ce qu'elle était ?), de calculs et de regards éperdus envers d'autres, sans s'inquiéter de son ombre.
Et elle qui « ne sait rien faire » (beau travail, Max !), qui « se libère » de l'oppression directe.
C'est une chanson qui a l'air de très bien savoir ce dont elle parle, mais il y en a, des ''Max''.
J'aurais dit, avant les excès, que j'étais plutôt féministe. Je ne peux plus me le permettre. Défendre les femmes, il était temps ! (j'ai déjà insisté sur le sujet) mais l'une des nouveautés des féministes XXL est l'outrage harcelant du regard appuyé !!!! Ca ne figure pour l'instant dans aucune loi, mais on y a pensé !
Les filles, au final, va-t-il rester des codes ? Bientôt le retour de l'ombrelle et du chaperon ?
Je n'entends pas parler de la façon dont CERTAINS hommes parlent aux femmes, ce qui mériterait un lexique indicatif !
Se respecter ne signifie pas que l'on doive devenir paranoïaque, faire payer à tous les sal... eries des autres, de créer deux camps ennemis, de faire peur sans être en danger.
Ca en a bien pris le chemin pour quelques-un/e/s.
Je dis ce dont je suis certaine, que je suis contre, contre toutes les soumissions, contre toute prescription.
Prescription, remise de peine,... Les blessures n'ont pas de remise pour réduire ou affaiblir leurs peines.
Il est bien plus fort de se reconstruire que d'être un déplorable sadique.
C'est plus général.
Corine
Confondant ''Misanthrope'' !
Pour chaque artiste, on nous montre - voire nous ressasse - des extraits, interviews, blagues, déclarations déjà vus ou entendus, mais de cette heureuse interprétation iconoclaste, je n'avais jamais eu vent ! Le Misanthrope au flipper, avec deux azimutés !
Au départ de Françoise Hardy, rien de plus évident que de la réécouter, réadmirer immanquablement ses textes. L'écouter me ramène toujours à son fantasque époux (à double dose pour respirer, car elle peut bouleverser au-delà de raisonnables mesures). Jacques Dutronc, même s'il tient sans secret une grande part dans la cause de ce qui nous retourne dans les chansons de Françoise Hardy, est donc un motif de peine et un remède. Quant à elle, sa façon de vivre tout cela, m'est toujours peu compréhensible, mais ça-ne-nous-regarde-pas.
Ne soyons pas plus royaliste que le roi et puis, très injustement, ça m'arrange.
L'homme aux souris, aux panthères, aux chats m'a toujours tellement fait rire, parfois touchée et tant bluffée, confondue, étonnée, ce que vous voulez. Et puis, moi aussi, j'ai des yeux Il ne pouvait pas laisser indifférent. Il est de ces gens à qui tout semble offert, mais qui sont tout sauf oiseux. Il a le don et le poids d'être un artiste aux aptitudes fertiles.
Quant à Jean Rochefort, il est si facile aussi d'aimer ce personnage inouï ! (que j'ai quand même pas mal cité !)
Je me souviens de mon explosion de rire devant le titre de la compilation de Jacques Dutronc que j'achetai vers la fin des années 90 : ''33 ans de travail''.
''Le Misanthrope'', dans un décor improbable et sans costumes ! Il bossait déjà, le playboy, qui dément d'ailleurs sa fainéantise à chaque rôle au cinoche ! (et qui compte davantage de films que d'albums malgré ce qu'il laisse à jamais dans l'excentricité musicale ! D'abord avec Lanzmann, qu'il ne faut jamais oublier).
J'ai toujours été très dutronienne, de son talent, de sa voix très particulière, de son excentricité, de ses bons mots, de sa musique, de sa vivacité, etc, etc.
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i04107931/jean-rochefort-et-jacques-dutronc-le-misanthrope
Un festin, quelle mémoire (un Jacques Dutronc très sobre). Et de glorieuses et drôles de petites erreurs rattrapées.
Inappréciables, ces 2 ! Très sobre, mais de quoi trinquer à deux après.
Cette plateforme permet d'insérer des liens, mais pas toujours de cliquer dessus.
Enfin, si vous êtes motivés et je ne saurais que vous y pousser jusqu'au bord de l'abîme de la joie avant d'y plonger vous-mêmes, les mots-clés de Misanthrope, Jean Rochefort, Jacques Dutronc vous mèneront, vous vous en douterez, au but, c'est-à-dire aux archives de l'I.N.A (plus inattendu) vers cette émission présentée par la jeune et jolie France Gall. Quelle robe ! Renversante !
Mais après les retournements et ces renversements vestimentaires, je me remets à l'endroit pour conclure.
C'est la première fois que je fais 2 pages (courtes) sur la même personne, heureuse de pouvoir écrire sur quelqu'un qui est parmi nous (je croise mes 10 doigts pour qu'il le reste longtemps. Il n'a pas le choix, d'abord on ne veut pas qu'il en soit autrement et le monde est trop flou pour que l'on se passe de lui.
Ca va comme ça.
Je n'ai qu'une chose à ajouter, ces mots fondamentaux de Molière, après avoir bien ri, donne envie de les relire, intégralement.
Corine
"Est-ce ainsi que les hommes vivent" DEUX DUTRONC assurent !
Je me répète (c'est fait exprès !) mais c'est vrai, tout le monde ne le fait pas, juste par manque de réflexe, mais après le clic sur la flèche de la vidéo, celui sur la touche en bas à droite de ''YOUTUBE'', de façon à être en grand écran, change tout :
Jacques et Thomas Dutronc, Thomas et Jacques, toute une histoire dans l'histoire, deux doués fertiles. J'ai l'impression que je suis encore un peu en retard, mais Ils ont fait fort. Reprendre le fil d'un chef-d'œuvre de leurs voix si reconnaissables et plus profondément, mettre tout le sérieux dont ils sont capables dans leur interprétation dans un domaine où on ne les attendait pas, il faut déjà le faire. Sauter par-dessus quelques vers, faire marche arrière, reprendre, appréhender cette poésie à leur goût, la conquérir à leur façon, s'y reconnaître et garder leur patte d'admiratifs insoumis est un défi.
Une chanson n'est pas une copie. Nous devons l'initiative de cette reprise à Thomas.
C'est un tel plaisir d'écouter leurs talents différents, mais si proches et de voir l'amour qu'ils se portent. Quel clip (j'appelle ça une perfection) et quel son !
Je ne sais rien de l'exégèse de ce texte dédoublé sur quelques faces, mais cela peut très bien être le même homme à deux âges qui n'a rien oublié, ni guéri de ses méditations et continue de se répondre.
Un effroi, ''est-ce ainsi que les hommes vivent ?''.
Un très bel hommage à Aragon.
Jean Rochefort disait de Jacques Dutronc qu'il avait très vite pensé qu'il était nécessaire. Et comment !
Cet homme à la sévère nostalgie est profondément drôle. C'est plus fort que lui. Dutronc, c'est un escalier : on ne sait jamais ce qu'on va trouver à l'étage, mais on ne s'ennuie jamais. Deux Dutronc ne sont pas fait pour arranger l'affaire ! La tristesse de l'enfant terrible dès les années 60, est rarement perceptible. Sa gêne peut l'être, derrière ses nombreuses pirouettes et son tendre sarcasme. Les chansons, c'est autre chose. S'il faut balancer, il balance, Jacques !
Les yeux de mer derrière des vitres teintées (*) de cet homme à l'humour impérissable sourient à de nombreux moments du passé et aux tours futurs.
Un sourire, parfois s'affaiblit, avant la prochaine blague.
Mais il y a son fils et ses deux mains sur les épaules, ce n'est plus une farce, c'est le bonheur sur un texte divin, un plaisir sans dents de scie.
Mais qui se soucie de lui ? Ben, nous (aussi) !
On vous a écouté, on vous a regardé
…
on vous a acclamé, on vous a réclamé
on n' peut plus nous en passer !
Corine
(*) Je dis bien vitres, car ce sont des fenêtres.
L'une des belles philosophies d'Anthony Hopkins
Ce point de vue n'est pas le seul d'Anthony Hopkins que j'aie aimé, mais je voue une affection et une estime particulières à celui-ci, lu il y a quelque temps.
Les 1ère, 3ème et 4ème (du coup !) premières phrases ne me ressemblent pas - j'en aurais l'esprit plus léger et je lui envie cette grande sagesse.
Pour tout ce qui suit, j'y adhère de bout en bout. L'état de fait ne change pas, mais il est toujours si apaisant de savoir que des personnes pensent de la même façon que soi (elles n'ont pas besoin d'être célèbres !).
C'est si bien exprimé que je le partage avec vous :
« Ma philosophie est : ce que les gens disent de moi ne me regarde pas.
Je suis qui je suis et je fais ce que je fais.
Je n'attends rien et j'accepte tout.
Et cela rend la vie plus facile.
Nous vivons dans un monde où les funérailles sont plus importantes que les défunts, le mariage est plus important que l'amour, l'apparence est plus importante que l'âme.
Nous vivons dans une culture de l'emballage qui méprise le contenu.»
Sir Anthony Hopkins
Intermède graphique/design/dessin, les couloirs avant les réponses
Brouillon de pensées, brouillon d'homme, robotique. Identité défroissée. Derrière le personnage, des couloirs de symboles.
Reste en lui la signature de ce qu'il a accepté de rencontrer.
Tout est construit ; il est parfois utile de le dire !
Et oui, cela n'empêche pas que j'aime beaucoup les points virgules
Brouillon de pensées, brouillon d'homme, identité défroissée. Empreinte sur regard. Bip.
Je savais bien que je ferais quelque chose de cette ampoule ! Décorée de ce ruban doré (ça, ce n'est pas fictif), elle servira de déco, je ne sais pas où encore !
Où tout bascule pour rester droit
A force de ces yeux traversés
Sous peine de croiser ces cécités
et ces portables obnubilant
Où l’on a tout à raconter, tant à rire
J’ai eu ce besoin de l’éperonner
Ce si conté, ce précieux ''ici et maintenant''.
Je perchais mes yeux sur ces cheminées
Appelant au secours mes idées nomades
Mais il se dérobe, comme accidenté
Je le vois victime, la ligne est brouillée
On parle trop fort comme pour l’écraser
A coup de vitesse, à coup de futur bousculé
Abruti de klaxons et de lèvres pincées.
Un bradyséisme sur une terre de pas pressés
Notre présent saigne de ne pas être ici.
A force de ce quotidien d’épaules cognées
De coquards d’âme, d’idées sèches
J’ai poussé la porte, j’ai regardé
Leur gaité déréglée, leurs tristesses trop vieille
Leurs regards dans le mien, le mien dans le leur
Je me suis arrêté où l’on crie ou bavarde
Mais où on le fait ensemble
J’ai trouvé où inviter le temps, où le laisser faire
Se laisser calmer, nous laisser comprendre
J’ai appelé le barman, un verre, puis deux
Faute de me voir et de m'évaluer, je les regarde
Des profils sans noms d’hommes cassés
De l’un à l’autre, ces estropiés sans bateau
Rencontrer le temps, là où tout semble fait pour l’oublier
Quel monde étrange où l’on bascule pour rester droit
Comme des débutants eux et moi refaisons le monde
Mais il scintille maintenant, sans talon, ni moteur
Sans les injures des pressés et leurs dépressions cachées
La Cité est loin, l’ici est là et l’instant s’installent
Ce soir et cette nuit, nous vivons ad libitum
La sollicitude est mendiée en silence.
La rue, ce bus, sont pleins de solitudes.
Cette abondance de manques m'ébranle comme toujours.
Je regarde ailleurs pour respirer. Je sais que je n'oublierai pas.
Le dos tourné à l'abondance de riens pluriels,
Comme s'il fallait avoir honte. De quoi au fait ?
Corine
Eleor
Je ne suis pas ce qui sort, je cherche à retrouver et retrouve (!), mais regarde aussi ce que je ne connais pas, laisse (beaucoup) de côté, ou choisis par intuition et peux tomber sur ce à quoi je ne m'attends pas.
Ce titre n'est pas n'est pas d'une gaité endiablée, mais pas si triste tant il est constitué de ce qui nous ressemble et nous compose, chaleureusement lié d'humanité.
Une des merveilles de Dominique A. un auteur interprète que je n'ai entendu qu'il y a quelques semaines et pour cette chanson, aujourd'hui !
Je n'en dis pas plus :
Puisque nous nous quittons ce soir
Court, désormais, pour les hommages aux disparus. Il y en a beaucoup trop :-(
Une star anti-star des sixties qui quitta de sa propre volonté hâtivement la scène, une grande poétesse, une belle Dame qui n'avait pas à se cogner aux générations. Elle passait partout, étonnée, sans effort.
Encore une personnalité dont j'appréciais beaucoup l'humour, l'acuité, mais dont je m'interrogeais fréquemment sur la part de masochisme, de lard ou de cochon dans ses autodénigrements sur certains points. Elle savait, mais ne reconnaissait pas tout malgré sa subtilité. Ainsi sont les natures, alors que des gens prennent trop, d'autres voient flou ce qu'il y aurait à saisir.
11 juin 2024 : cette fois, ayant abandonné l'écoute de toute info. depuis quelques jours, c'est par une simple émoticône sur un réseau que j'ai eu cette information en soirée.
L'élastique des années ne semblent pas si tendu quand on ne vit pas la douleur. Trois, six, huit ans peuvent passer sans qu'on les voit, mais être écrasants pour ceux qui ouvrent les yeux chaque matin sur la question, sans autre réponse que celle de rester par amour, de continuer un peu plus loin le voyage dont ils deviennent l'esclave, physiquement et moralement. On ne traverse plus l'épreuve, elle habite, squatte en soi.
Un premier combat possiblement mortel dont elle était si heureuse de l'issue ''miraculeuse'', revenu à la charge quelques années plus tard sous une autre forme, abominablement.
On savait que c'était insupportable d'après ce qu'elle décrivait. Elle a fait partie des gens qui ont poussé leur courage au maximum avec ce désir universel de conserver sa dignité.
Courir vers des couleurs de roses et d'autres "forces vives'', tout derrière, au travers, où s'accomplit ce qui demeure, auquel nous n'avons ni l'accès, ni le droit de savoir.
C'est fini, mais combien a-t-il fallu attendre cette dernière naissance. Je suis heureuse que la souffrance ait éteint les yeux. J'en ai pensé autant pour Jean-Louis Trintignant.
Ouvrir les bras à la mort du calvaire de cette prorogation, après l'ultime peine de lâcher les mains de ceux pour qui l'on est resté.
Je suis loin d'être une spécialiste de Françoise Hardy, mais je la respectais beaucoup, elle qui pouvait nous bouleverser par son visage et ses mots. Ce qui nous touche répond souvent aux sources de nos propres douleurs, présentes ou passées. Ces pierres que l'on jette qui s'évanouissent sans que rien nul part ne laisse trace d'embossement, sans atteindre intelligiblement, noués par cette impression de parler une langue morte d'un temps passé.
Et aucun rond dans l'eau.
* un extrait d'une chanson que j'aimais énormément dès sa sortie : ''Tant de belles choses''
(...) « Dans l'espace qui lie ciel et la terre, se cache le plus grand des mystères
Comme la brume voilant l'aurore, il y a tant de belles choses que tu ignores
La foi qui abat les montagnes, la source blanche dans ton âme
Penses-y quand tu t'endors, l'amour est plus fort que la mort.» (...)
* Rien d'étonnant pour quelqu'un dont la carrière débuta chez Mireille, une chanson interprétée à l'origine par cette dernière et Jean Sablon (j'ai vérifié) que reprenaient François Hardy et Jacques Dutronc dans ce clip les réunissant depuis "Hardy-Dutronc'' ou Mini, mini, mini" entre autres rares exemples.
Ca ne va plus être aussi drôle pour un bout de temps, mais on ne cessera pas de dire Hardy, même si on ne nous le dit pas.
Il y a "tant de belles choses" très certainement Là-Haut. Ca ne peut être que là, où s'animent les éléments.
L'héritage de l'Amour (avec un grand ''a'') reste en bas.
Françoise Hardy a vue directe sur les étoiles et saura ce que les conjonctions de signes laissaient encore crypté.
Ce sont deux enfants à la jeunesse si longue, qui ne se dissimulait pas encore dans leur corps.
Comme d'habitude, en mode grand écran, c'est mieux :
Cette femme, redevenue jeune fille, plus malicieuse que timide, aux yeux si tendres sur ce bougon tombeur si drôle qui glissait entre les doigts.
On ne peut penser à l'un sans penser à l'autre.
Au juger, elle donne à penser avoir acquis une longueur d'avance sur une quiétude.
Son humour était prononcé, mais parfois noir. Par chance, des années ce sont écoulées avant que ce soit si dur, pendant lesquelles elle a pu plaisanter en éclatant de rire désignant Jacques Dutronc par ''mon veuf imminent''.
Corine
Je revois son sourire surpris et extatique à l'époque (vers 1997 avec, pour m'aider, des repères capillaires bowiens depuis) : « DAvid BBowiie ?! » s'était-elle exclamé. Et oui, ils étaient tous amoureux d'elle. Franchement, cela méritait de le savoir avant ! Le bisou ci-dessous date du début des années 2000 (chez Guillaume Durand avec Damon Albarn, pour l'anecdote). Tout arrive...
IMMEDIATEMENT sous peine de dommages involontaires
Une des questions que je me posais il y a quelques heures était celle du risque de parler du covid comme on cause de mode.
La vague de covid en vogue. Qui pensait qu'il s'étoufferait comme ça, dans ses glaires, ou sa sécheresse ? . Le covid porté court, long, beaucoup trop long. Ce ne sera jamais drôle, à l'instar de ce qu'il est.
Encore une mutation. Serait-il possible qu'il se regarde, il ne saurait se faire horreur. Sa dissolution même lui serait indifférente. Si nous avons bien conscience de ses dommages, il n'a pas connaissance de son existence.
C'est un très vilain souvenir qui ne meurt pas tout à fait et accroît la précarité de nos confiances. Sans aucun mérite, il nous fait, sans pouvoir le vouloir, respirer plus fort encore si c'est possible, le goût de la liberté, la nature, la chance de la capacité d'aimer, comme de ressentir la douleur du monde, ses soifs, ces tornades imbéciles, ses joies, ses planements, ce qui nous prouve que notre humanité n'est pas morte. Je ne cite que lui, sans faire le tour des désastres qui secouent. Je n'en ai jamais entendu d'aussi nombreux, simultanément. Je, je, nous.
Pour certains, néanmoins, le C19 ''c'est loin'' disent-ils (surtout les journalistes)
Flirt : rapprochement, toucher, séduction... Son petit nom est FLIRT.
Le mauvais goût grossit là par ce qu'on pourrait considérer proche de la provocation. lui qui a tellement écarté les cœurs et les corps des gens. La majorité des nationalités connaît le sens de ce mot.
Il y a plusieurs graduations, mais le cérumen de la bêtise est effrayant.
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Bien. J'avais annoncé de la gaieté. *****
Et une mise à jour pas totalement achevée du blog.
Alors la gaieté. 1, 2, 3. On y va, on y court, on y saute.
Il y a quelques années, la C3 était et reste une voiture de conduite et de proportions agréables. Sécurisante, elle était déjà de celles qui vous préviennent que vous avez oubliez votre frein à main, s'époumonent dans le suraigu (aïe!) de façon à vous faire comprendre qu'il s'agit plus vite que ça d'attacher sa ceinture, « Mesdames et Messieurs, nous allons bientôt accélérer. Veuillez attacher votre ceinture et pour votre confort et votre sécurité, la garder attachée pendant la durée de votre déplacement. Nous vous rappelons qu'il est fortement déconseillé de fumer pour votre santé et, dans un présent absolu, dans l'optique d'une vigilance maximale ».
J'exagère dans le fantasme enviable de ce vol terrien vocal.
Mais ce qui est vrai est qu'elle vous fait placidement signe de ne pas omettre de changer de vitesse. Maintenant, si ça nous chante de foncer en seconde, c'est la longueur de vie du moteur, du joint de culasse, ou que sais-je, mais de toute façon votre portefeuille qui trinqueront. C'est vous qui voyez. Elle clignote et vous laisse libre, avec ce qui lui sert de conscience tranquille. Elle n'est toquée que de ceinture, quitte à avoir une trachéite de s'égosiller. Vos intérêts financiers, c'est votre affaire. Elle aussi s'est attachée. Elle vous aAaaimme. Vouif (c'est c'la).
C'était le début, en bien plus sympathique et inoffensif que cette intelligence artificielle dont on nous rebat les oreilles.
La C3 qui la nôtre a connu des coups, des griffures, le changement climatique, des arrêts maladies, des chirurgies, mais n'a pas changé de caractère en 13 ans.
Or, il y a quelques jours, ô, réception d'un courrier. Ce n'est pas moi qui ai ouvert l'enveloppe. Je n'ai pas vu l'A.R et j'ai cru à une blague. Les lettres officielles en noir et blanc sont une de mes sources (nombreuses) de scepticisme.
Du côté de la marque automobile, il ne s'agit pas plus que pour une autre de faire preuve d'une excessive philanthropie, mais de se mettre à couvert. Vu le nombre de personnes, de familles concernées, il s'agit de s'aligner dans les rangs de la loi et d'engager un trou dans la comptabilité de Citroën en photocopies à envoyer aux victimes potentielles. 600 000 voitures éventuellement touchées sur certaines années dans laquelle bien sûr, celle que je conduis, en bon Donald que je suis s'inscrit, ça fait beaucoup.
Des ''rappels massifs'' ont ainsi été envoyés. Massifs, on ne peut nier que ce soit le terme idoine.
C'est fait, on est avertis. Quoi qu'il en soit, l'impériosité peut être l'auxiliaire du rire et se faire le jeu de ce dont elle souhaite prévenir : le danger.
Ou, a contrario, tétaniser.
Y croire m'a pris un peu de temps.
Renseignements pris, c'est bien vrai. Il faut en tenir compte. Hier, après discussion avec un averti, j'ai pris les choses encore plus au sérieux. Au préalable, quelques jours d'hilarité sporadique personnelle avaient suivi la réception de l'accusé.
Ce qui m'y a pas aidé est ce flash fictionnel : je m'imaginais par ce courrier comme perçue influençable, d'un esprit un peu paillasson, ce dont j'ai horreur. La scène se déroulait comme une BD. moi en volant.
Je sors, fourrant dans mon sac le courrier que je n'ai pas eu le temps de lire, comptant sur les bouchons pour en avoir l'occasion. On ne peut pas toujours se détendre, ce serait trop facile.
Ca y est. Il y en a pour un moment, il promet du bon liège, ce bouchon-là. Je prends la lettre ouverte. Alors que je la lis, ma main arrête automatiquement l'autoradio. Je relis, bouche bée.
Je la referme pour regarder le rétro. Il y a un vacarme derrière moi ! Les klaxons aboient furieusement. Les avant-bras sortent des voitures.
Un homme s'avance : « mais ça va durer longtemps ? Vous voyez pas que vous bloquez la circulation ! On s'est déjà assez fait ch... à attendre que ca redémarre. Quoi ? Il n'y a personne devant vous.
- Mais je ne peux pas (sur une BD les lettres seraient floues. Je ne peux que diminuer la police de caractère).
- Quoi, quoi, vous pouvez pas, vous pouvez pas !
- Non. Je ne peux pas. Prenez sur la gauche, la droite, moi je ne peux pas.
- MAIS IL N'Y A PAS DE PLACE A DROITE, COMME A GAUCHE (si c'était vrai, il m'aurait déjà insultée et j'aurais déjà rétorqué)
- Regardez donc ! (mains tremblantes)
Le type prend la feuille et lit :
« Par ce communiqué de sécurité, nous vous contactons pour vous informer que votre véhicule C3 est équipé d'airbags fabriqués par la marque Takata. Les produits chimiques contenus dans ces airbags peuvent se détériorer au fil du temps, exposant le conducteur et le passager à un risque de rupture de l'airbag avec trop de force en cas de collision, susceptibles de provoquer des blessures graves, voire mortelles.
Pour cette raison, Citroën vous demande de cesser immédiatement de conduire votre véhicule ».
Suivent les recommandations nécessaires à la résolution du problème.
Si l'histoire et son contexte est fausse, le contenu de la lettre est intégralement véridique. ''IMMEDIATEMENT'' avait été la cause, lors de ma lecture dans le monde réel (!) de mon persiflage. «Immédiatement, mais que fait-on ? On lâche tout ? On fait du surplace ? Sans bouger une oreille ? Ca n'a pas de sens ! » avais-je observé sans chercher à en savoir plus pendant, donc, une semaine.
Malgré l'affection que j'ai pour Citroën, peut-être faudrait-il revoir leur service de communication. D'autant plus que le ''souci'' daterait de 2014 ! 10 ans ! Takata a déposé le bilan entre-temps.
Mon ironie a disparu en prenant connaissance du risque de se prendre des éclats de métal en pleine poire, ou au thorax pour atterrir aux urgences dans l'état d'un malheureux Poilu de 1914 et faire en faire courir le risque au ''passager'', merci.
Le Sud de la France, je ne sais pourquoi, est plus atteint.
Le problème étant que nous risquons fort d'engorger les garages des concessionnaires et d'attendre encore un peu d'être en sécurité. Les voitures de prêt par voie de conséquence ne doivent pas être faciles d'accès, prises Dassault.
D'assaut.
Pour ceux qui ont acheté une C3 d'occasion, il s'agit de vérifier s'ils figurent dans ces catégories.
Enfin le covid ramolli (ça c'est la bonne nouvelle), les airbags, moi je trouve qu'on se marre bien.
Les photocopies ne vont pas constituer le pire cratère dans la comptabilité de Citroën. Changer 1 airbag, mais en changer autant par paire. Ouh là !
Sinon, j'ai une blague mais ça ferait trop. Je vous laisse récupérer. Moi de même.
!!
« Mesdames et Messieurs, nous approchons une zone de turbulence et nous risquons d’être secoués. Pour votre confort et votre sécurité, nous vous demandons de rester assis et d’attacher vos ceintures. Merci de votre compréhension ».
Corine
PS 03 juin 2024 : immédiatement ne tient compte de rien de nos vies. Immédiatement est toujours impossible à l'heure qu'il est :-(